Son of Batman – la critique

Cette année Batman souffle ses 75 bougies. Il est donc normal que tous les regards convergent vers lui. C’est donc ce que nous allons faire aujourd’hui, avec le dernier film d’animation de chez DC Comics : Son of Batman. Alors habillez-vous de noir, allez dans une grotte et lisez cette critique avec une voix extrêmement grave. Vous y êtes ? On y va !

Etant un aficionado des comics et grand fan de l’homme chauve-souris, je vais essayer de rester objectif pour fournir un avis neutre et innnocent. Bon, à la barre de ce film d’une heure quatorze, on retrouve Ethan Spaulding, (Deux films sur Scooby-Doo, épisodes de Avatar et des Looney Tunes Show) à ses côtés au scénario Joe R Lansdale (Prochainement : Juillet de sang) et à la musique Frederik Wiedmann (Justice League : The Flashpoint Paradox). Batou est doublé par Jason’O Mara et Damian Wayne par Stuart Allan.

Là, vous vous dites surement : « C’est bien beau tout ça… Mais ça raconte quoi ? » J’y arrive ! Voici l’histoire : Batman se voit confier son fils, dont il ignorait l’existence, Damian Wayne, menacé par Deathstroke qui veut prendre la tête de la ligue des ombres. Bruce va devoir apprendre à son arrogant fils son sens de la justice.

Le scénario et l’intrigue restent classiques, pas de grandes surprises. Ne vous attendez pas à une histoire avec beaucoup d’énigmes et de rebondissements ! Mais le tout est maitrisé et cohérent. C’est crédible à l’écran même si on s’y attend un peu. Le film se concentre donc sur la relation entre Batman et son fils. Deux caractères très différents. L’un expérimenté et sage, l’autre, à l’antipode, est arrogant et incontrôlable. Le contraste entre ses deux personnalités est bien mis en avant sans pour autant être lourd et répétitif. A la surface, tout ceci est traduit par un aspect comique entre « la tête brûlée » et le « papacifiste ». Ce qui donne naissance notamment à quelques situations humoristiques bien agréables (les discussions père/fils, Damian/Alfred…). Mais si on regarde sous un autre angle, on voit que nos deux héros sont connectés par un même désir de vengeance et de colère. Les chauves-souris ne font pas des chats. De ce côté Son of Batman marque des points. Il séduit aussi par son rythme. On est loin des moments de conflits qui n’en finissent plus. Le rapport entre la narration (et le développement des personnages) et l’action est bien équilibré.

Donc au final, on ne s’ennuie pas, on suit l’évolution des protagonistes tout en se régalant devant les scènes de combats. Ces dernières qui, soit-dit en passant, sont bien réussies avec des styles de combat intéressants, souvent accompagnés de musiques qui collent bien au background et au contexte. Au niveau esthétique, c’est beau. Les costumes sont classes et le style des personnages est très travaillé, très soigné ce qui rend le film plaisant pour nos globes oculaires. Après, le design s’inscrit dans le style « japonais », certains aimeront, d’autres s’en lasseront. Pour ma part, je trouve que cela s’adapte bien au contexte du film.

Passons maintenant aux choses qui fâchent : les défauts. Premièrement, Madame Talia Al’Ghul. Mon dieu … un 90D avec tenue moulante et la poitrine à l’air tout le temps même en hiver c’était obligé messieurs les producteurs ?? C’est un détail peut-être, mais bon… quand même. Deuxièmement il y a quelques facilités dans le scénario. Nager 100km sans être fatigué à l’arrivée ? Réussir à tenir tête à un mercenaire expérimenté dans un combat avec deux gros trous dans les avant-bras ? Bon… un peu facile de ce côté. Et là, on arrive au doublage. Certaines voix françaises sont assez…ratées (Pour Damian prononcez : « Damiant »). Problèmes récurrents, qui touchent par exemple Damian Wayne ou Deathstroke, pas de bol, au centre de l’intrigue. Enfin, certains diront que l’animation est un peu trop rigide, il est vrai que durant tout le long-métrage il y a des inégalités sur le soin de l’animation et des textures. En tout cas les défauts de Son of Batman s’arrêtent ici pour les non-fans de comics. Car messieurs et mesdames accro à l’univers du chevalier noir, vous allez trouver énormément de choses fâcheuses comme par exemple : un Ra’s Al Ghul ridiculisé. Mais bon, apparemment chez DC comics on a décidé de faire du fan-service pour se faire pardonner je vous laisserais donc chercher les clins d’œil à : la trilogie Nolan, la série animée, le joker, double-face…

Article rédigé pour Conso-Mag par Maxime H. 

Laissez un message

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

*