Cela fait près de 7 mois que nous n’avons pas vu un seul zombie pointer son bout de chair sur notre petit écran. Ce fût long. Heureusement, pour le mois d’octobre, AMC (Mad Men, Breaking Bad, Halt and Catch Fire) a poussé ses survivants sous les projecteurs. Tout droit, première porte à gauche, voilà, vous êtes de retour dans le monde apocalyptique de The Walking Dead.
Honnêtement, on ne présente plus la série The Walking Dead. Le show crée par Robert Kirkman (Marvel Zombies, The Walking Dead comics) et Frank Drabont (La Ligne Verte), n’a plus à faire ses preuves. Elle s’élève clairement au niveau de l’olympe des séries américaine, là où la bataille fait rage entre les zombies, les meilleurs détectives du monde , le dealer de meth et enfin les petits problèmes familiaux dans le Nord. Et pour ceux au fond de la salle qui n’auraient pas suivi, séance de rattrapage.
The Walking Dead suit les aventures d’un groupe de survivants évoluant aux Etats-Unis touchés par une grosse grippe. Mais une bonne grosse grippe. Une sorte d’épidémie qui a transformé la quasi-totalité de la population en morts-vivants. Rien que ça. Et la saison 5 dans tout ça ?
Intense avez-vous dit ?
Soyons clair, le premier épisode ne va pas vous ménager. Dès les premières minutes on nous annonce la couleur : noir et violent. La saison s’ouvre effectivement sur un épisode sanglant. D’un côté, nous vivons la pression psychologique des personnages. Nous sommes donc servis copieusement en suspense avec le groupe de Rick (Andrew Lincoln), donnant lieu à des scènes à s’accrocher à son canapé. De bonnes mises en scène sont au rendez-vous, c’est le même milieu très hostile (les cannibales ça n’aide pas..) pour les personnages que pour nous, la violence se trouve alors à la fois dans les scènes gores et dans la signification de la mise en scène. D’un autre côté, on retient notre souffle pendant 45min. Le rythme de ces épisodes est très soutenu pour nous rappeler que nous ne sommes « jamais en sécurité » comme dirait le shérif. On est donc dans une sorte de rush d’adrénaline de 45min qui change par rapport à ce qu’a pu présenter la saison 4 avec des épisodes plutôt lents.
Pan-Pan Boom !
Les mordus d’actions vont être servi ! Les tirs dans tous les sens, les explosions, les masses de zombies… Tout est là ! C’est ici la même chose que pour le rythme, la saison 4 avait eu aussi ses moments d’actions mais ils n’étaient pas non plus abondants. Or dans l’épisode 1, les scènes sont folles. Les effets spéciaux sont mis en avant, les zombies sont toujours aussi impressionnants. Des combats diversifiés sont là, allant des mains, aux couteaux, à l’assaut tactique aux automatiques. Bref vous l’aurez compris le sang afflue dans cet épisode, voire certaines scènes sont choquantes.
« Nooooooooooon c’est pas vraaaaai »
Ah si. Attendez-vous à balancer cette phrase de nombreuses fois. Les deux épisodes (surtout le deuxième) ont leur lot de rebondissements. Des retournements de situation, des révélations sur les personnages principaux, la série reprend son don pour nous surprendre. Ce qui contribue aussi à ce rythme effréné caractéristique de ces épisodes. On adore et on déteste aussi les gros cliffanghers à chaque fin d’épisode qui relance tellement bien l’intrigue…mais qui nous frustre encore plus. Car la série semble être repartie pour nous tenir en haleine chaque semaine, ce qui se faisait plus rare dans la saison précédente. Ah oui au fait, restez jusqu’à la fin du générique de l’épisode 1, vous me remercierez plus tard.
Par-delà les rôdeurs et le mal
Outre le fait que l’action soit très présente dans ces épisodes, la série propose une tout autre dimension. Les sentiments. Laissez-moi m’expliquer avant de passer pour un petit chaton émotif. De nombreuses séquences nous permettent une sorte d’analyse psychologique des personnages pour mieux nous aider à les comprendre. On crée ainsi un nouvel état d’esprit, une nouvelle base psychologique pour cette saison 5. Les épisodes nous proposent une large palette d’analyse qui nous pousse à se poser ce type de question : Gareth, méchant principal, est-il dans une sombre démence ? Ou applique-t-il juste ses principes de survies acquises par ses douloureuses expériences? Sans oublier des moments de tendresses dans ce mondes de brutes : une famille réunie, des retrouvailles émouvantes… On remerciera les acteurs, en bonne forme pour la rentrée, qui fournisse un jeu à la hauteur des épisodes. Notamment un nouveau venu dans l’univers de la série, Seth Gilliam (Starship Troopers), qui donne une interprétation ambiguë et juste à son personnage attachant mais très énigmatique. De belles perspectives s’ouvrent devant nous pour la saison 5 et ses personnages.