[Critique cinéma] Charlie Countryman

Envie de légèreté et d’évasion ? De romance sur fond de noirceur ? Charlie Countryman, premier film de Fredrik Bond, répondra peut-être à vos attentes ! Charlie Countryman, c’est avant tout un film pour se détendre et sans prétention. Disons tout simplement que ça se laisse se regarder sans trop sourciller. C’est son côté adolescent, très étourdi et tout léger qui prime. Si je dis cela, c’est parce que le scénario ne manque pas d’incohérences. Au contraire, il en déborde à la pelle ! A commencer par un final qui en plus d’être vu et revu, est d’une bêtise inhumaine, qui pourrait valoir un séjour en prison dans certains pays. Il faudrait m’expliquer comment est-il possible de faire un dénouement d’une incohérence aussi absurde ? Malheureusement, c’est la dernière scène marquante du film et donc c’est donc celle qui reste en tête après générique.

Heureusement, Charlie Countryman c’est un film entraînant tout simplement parce qu’on a envie d’y croire. Charlie (Shia LaBeouf) quitte les Etats-Unis suite à la mort de sa mère. Direction Bucarest. Durant le trajet, il sympathise avec son voisin de siège, qui meurt subitement durant sa sieste. Point positif, cela va lui permettre de rencontrer la charmante Gabi Ibanescu (Evan Rachel Wood) de qui il tombe éperdument amoureux. Point négatif, Gabi n’est autre que la femme d’un dangereux criminel, Nigel (Mads Mikkelsen, que l’on a vu dans Hannibal), et seul son père avait réussi à fuir de Bucarest, sans jamais que l’on sache pourquoi. Cette mort entraîne donc son retour dans la capitale. Et comme on le sait tous, ce n’est jamais très bon de s’approcher de la femme d’un mafieux.

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La force de Charlie Countryman est tout d’abord d’avoir 3 acteurs qui semblent s’amuser face à la caméra. En primo et au dessus de tout, Mads Mikkelsen, qui même lorsqu’il s’engage dans un rôle demandant peu d’effort, crève l’écran par son charisme et sa classe. Ensuite c’est cette romance qui, toute en légèreté, nous permet d’esquisser des sourires, comme cette scène où Charlie, complètement défoncé aux ecstas, tente de séduire une Gabi hésitante ! La rumeur dit que Shia Labeouf aurait vraiment pris un LSD pour rendre crédible les scènes qui suivent la prise de drogue. Ce type de romance m’a d’ailleurs rappelé celle du très divertissant Rock’N’Love de David Mackensie, sorti en 2012, qui distillait de l’émotion sans jamais se prendre au sérieux. Et puis c’est aussi, un face à face entre Charlie et Nigel. Le premier, complètement fou et paumé, ne prend que des décisions sur des coups de têtes. Le second, adopte un ton nettement plus menaçant et n’hésite pas une seul seconde à user de violence. Enfin, Charlie Countryman c’est aussi une bande-son qui colle bien à l’univers du film et qui ajoute ce petit plus à la légèreté du propos.

Article rédigé par Alexandre pour Conso-Mag.

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