Deux heures à tuer samedi après-midi m’auront permis de découvrir un nouveau chef d’oeuvre du cinéma. Partis pour voir Snowpiercer, on s’arrête avec deux de mes amis devant l’affiche d’Evasion, après avoir remarqué que le bordel compte Stallone et Schwarzenegger au casting. On a beau dire ce qu’on veut, même à 133 ans à eux deux, ces monstres de l’action old school continuent de me faire rêver. Clairement, c’est purement par nostalgie et pas parce que les types sont encore au top, mais je m’en fous, je dégaine ma carte UGC et on se prend trois places.
Bien calés dans nos fauteuils rouges, on se laisse prendre par le début du film, sorte de Prison Break du pauvre où les gros muscles flétris de Stallone viennent remplacer la gueule d’ange de Wentworth Miller. On retrouve Rocky en taule pour une raison lambda, et on le voit élaborer un plan en plusieurs étapes pour s’en échapper. Moi qui suis fan de films et séries sur l’univers carcéral, j’ai vraiment beaucoup aimé cette introduction. On apprend par la suite que Stallone est en fait embauché par une société de sécurité, envoyé dans les prisons pour tester leur sécurité et voir si elles sont réellement inviolables. Sympa comme pitch. Après s’être évadé de cette première prison, une nouvelle mission attend notre boule de muscle. Une prison privée vient d’être construite dans un endroit tenu secret, afin d’y faire disparaître pour toujours des types pas franchement recommandables. Histoire de vérifier la prétendue inviolabilité des lieux, Stallone est envoyé là-bas.
Manque de bol, la prison semble vraiment être au top et notre ami va devoir se faire quelques copains. Un en particulier : Schwarzie, l’autre sexagénaire gonflé à la testostérone. Je ne vais pas développer sur la manière dont vont procéder les deux compères, histoire de vous laisser le plaisir au cas où vous décideriez de voir le film. Sachez que cela amène à quelques dialogues absolument grandioses, comme cette phrase lâchée par monsieur le gouverneur de Californie en plein combat, après une grosse mandale en pleine face « Tu te bats comme un végétarien ». Du grand, grand art. A noter qu’on le revoit en fin de film avec des étoiles dans les yeux, comme à la belle époque, quand il chope le minigun d’un hélico pour canarder tout le monde et décimer la moitié de la population de la planète, avant de boucler sur un « bonne journée, sale con » déjà culte. Oh, et avec tout ça, j’aurais presque oublié de dire que le film compte aussi dans son casting un Curtis « 50 Cent » Jackson binoclard avec une voix de pucelle en VF. Grandiose.
En bref, Evasion est un bon petit film d’action qui ravira les amateurs de vieux schnoks. Ces mêmes types qui s’extasient devant Expendables et qui clament haut et fort que « c’était mieux avant ». Honnêtement, avec des dialogues d’un autre niveau et des acteurs différents, le film aurait réellement pu être un très bon film, le scénario étant assez sympa même s’il reste très convenu. Mais ça aurait fait disparaître complètement le charme global du truc. Un presque-nanar immanquable. Faudrait d’ailleurs que je pense à créer une petite section rien que pour ces films là. Ils le méritent, après tout !
Article paru initialement sur ChezJo.net : blog jeux vidéo, cinéma, high-tech
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