Godzilla est de retour sur nos écrans de cinéma et au vu de sa bande-annonce plus qu’alléchante, il risque d’en attirer plus d’un. Hélas, mille fois hélas, son rendu n’est rien d’autre qu’une soupe de bas étage…
Godzilla contient tout ce qui tient au foutage de gueule, et ce du début à la fin. Comment est-il possible de pondre un film aussi pauvre scénaristiquement, aussi grossier dans les rapports entre personnage et aussi peu généreux envers le spectateur ? Ne vous leurrez pas, Godzilla contient très peu d’action. Du moins, très peu d’action pour tenir le spectateur en haleine. Mis à part son final, on attend désespérément que le film commence. Godzilla n’est qu’une succession de séquence où l’on se demande quand est-ce qu’on va enfin rentrer dans le vif du sujet et voir de la casse, de la castagne, de la scène épique… Autrement dit, quand est-ce qu’on va en prendre plein les yeux? En parlant d’œil, ne vous laissez pas tenter par les lunettes 3D, ne serait-ce par curiosité, vous ferez de précieuses économies.
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Dans le même esprit Godzilla pourrait faire penser au Pacific Rim de Guillermo Del Toro, sorti l’été dernier. Une histoire amenant à des combats entre géants de la nature, une fin du monde programmée, l’armée qui use de toute ses forces, et des personnages qui se retrouvent au milieu dans tout ça. Si Pacific Rim contenait une histoire ultra-simpliste mais fluide, il offrait aussi au spectateur un spectacle d’une grande générosité avec une qualité de mise en scène digne de ce nom et des couleurs époustouflantes qui donnaient une atmosphère unique au film. Godzilla a quant à lui pêché dans ce domaine. On ne croit pas une seule seconde à cette ambiance pâlichonne et caricaturale. Que le réalisateur choisissent le parti-pris laissez planer le mystère sur Godzilla et sa tête de tortue ninja, pourquoi pas, cela pourrait amener une forme de tension qui colle bien au film de monstre. En revanche, il faut nécessairement un univers solide pour construire son récit. Ce que ne contient surtout pas Godzilla.
Au final, on se retrouve à ingurgiter presque avec dégoût ce tas d’image jonché de dialogues poussiéreux alimentant une histoire incohérente. La surenchère d’émotions totalement gratuite et infondée rendent l’ensemble mou du genou. Bryan Cranston, bonjour Monsieur et au revoir, on le voit à peine 15 minutes à l’écran. Et pour conclure le tout, mis à part un coup de queue purement jouissif, le combat final laisse de marbre avec l’arrière goût de s’être légèrement fait arnaquer.
Article rédigé pour Conso-Mag par Alexandre.
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