[Critique cinéma] Le Loup de Wall Street

Le_Loup_de_Wall_Street_-_biopic_de_Martin_ScorseseTrois heures de pure folie c’est ce que nous promet Martin Scorsese avec son Loup de Wall Street. Et il faut dire que la promesse est tenue haut la main, le réalisateur qui vient de fêter ses 71 ans semble plus jeune que jamais. Le film raconte l’histoire vraie de Jordan Belfort, un jeune courtier en bourse qui va faire fortune jusqu’à écoper de 20 ans de prison pour avoir monté une gigantesque arnaque.

C’est Leonardo DiCaprio (5ème collaboration avec Scorsese) qui incarne donc ce personnage atypique capable de tous les excès. L’acteur lâche tout et se fait plaisir, on ne l’avait jamais vu comme ça. Tellement dans le rôle que l’on pourrait penser qu’il a vraiment pris de la drogue comme son personnage. DiCaprio fait le show dans un film très chaud qui accumule les scènes de sexe, d’orgies et partouzes générales. Le reste du casting est tout aussi bon, allant de Jonah Hill (de l’écurie Apatow) à Matthew McConaughey qui n’apparaît certes que 5 minutes mais pour une scène déjà culte, en passant par notre frenchie Jean Dujardin qui joue un banquier Suisse, sans oublier la sulfureuse Margot Robbie qui éblouit le film de son sex appeal. Tous se marient dans une sorte d’hystérie collective et ça fait un bien fou.

Certaines scènes sont juste... graou !

Certaines scènes sont juste… graou !

Le scénario de Terence Winter, à qui l’on doit la superbe série Boardwalk Empire, est impressionnant de limpidité alors qu’il enchaîne des arcs narratifs complètement fou et sans réels liens. Les dialogues sont à mourir de rire, enchaînant les fuck (le film détient d’ailleurs le record de fuck : plus de 500) dans une agressivité continuelle, avec des répliques qui fusent à chaque seconde. Visuellement rien à redire c’est du Scorsese de haut niveau, la caméra virevolte dans tous les sens au rythme de l’histoire et ne lâche jamais ses personnages, elle est partout et on voit tout pour notre plus grand plaisir.

Enfin, le seul reproche que l’on pourrait faire au génial réalisateur est de ne pas vraiment prendre ses distances avec le personnage par moment, de ne pas avoir vraiment d’angle d’approche, et de ce fait il est difficile de comprendre s’il s’agit d’une véritable critique des excès de Jordan Belfort. Mais on oublie très vite tout cela tellement on prend du plaisir devant se grand bordel.

Epuisant mais terriblement jouissif, Le loup de wall street orchestré par le boss Martin Scorsese, est un film à voir absolument. Merci Martin pour ses trois heures totalement barrées !

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