[Critique cinéma] Transformers : L’Âge de l’Extinction

TUOU TUOU TUOU, BOUM, TATATATATATA, ZVIIIING SHWIIIIING, « On a trouvé un transformers! », TATATATATATA SVING SHWING BOUM TUOU TUOU, « Où est Optimus Prime ?! », BOUM TATATATATA BANG BANG BANG, « C’est parce qu’on est des humains, on fait des erreurs! », SHWING TUOU TUOU BANG TATATATATA: tout ça c’est dans le quatrième volet de la saga Transformers, par ce poète made in US qu’est Michael Bay <3

Ce terroriste de Michael Bay était-il en manque d’effets numériques et d’explosions suite à son No Pain No Gain sorti en 2013 ? Tout porte à croire que oui car dans Transformers : L »Âge de l’Extinction, il semble s’être posé tel un réalisateur porno avec une seule idée maîtresse en tête: « …, et surtout il faut que ça gicle de partout ! ». Et comme on connait tous sa finesse, un Michael Bay en manque c’est un Michael Bay qui fonce sans se poser de questions. Et pour ce faire, il a récupéré l’acteur hollywoodien le plus à l’aise pour jouer au côté du numérique depuis sa performance dans Ted, le bien nommé Mark Wahlberg. Bien entendu, et comme le signale la loi Michael Bay, il devra camper un personnage extrêmement caricatural qui ne devra faire ressentir en émotions que la colère ou la joie et parfois, pour donner une touche de mélancolie, la détresse. Pas plus ! Surtout pas !

Marky Mark enfile donc le rôle d’un beauf texan qui va se lancer sur un coup de tête avec sa fille au short très court (Nicola Peltz) et son copain pilote de course (Jack Reynor) dans une folle aventure suite à la découverte d’Optimus Prime transformé en camion tellement immonde et épave qu’on aurait qu’une envie, c’est de l’envoyer illico à la casse. Mais pas Marky Mark ! Car le gouvernement américain travaillant pour une puissance obscure élimine un par un les autobots ! Et puis il y a cette mystérieuse usine qui exploite un étrange métal !

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Rassurez-vous, on ne parlera pas du scénario car concrètement il n’y en a pas et je dirais même qu’on s’en tape violemment. Que celui qui va voir Transformers pour ses qualités de scénario se gifle sur le champ ! Transformers c’est de la casse et a pour unique but d’existence de violenter et d’exploser des rétines ! Et c’est là que tonton Bay exploite toute sa finesse. Le film débute sur des explosions à l’époque des dinosaures, scène suivante Marki Mark au Texas dans son 4×4 avec un beau soleil sur une petite musique folk. On est ému car on sait que l’on va assister à un Michael Bay de haut vol !

Un bateau ? On le fait sauter ! – Petite séquence émotion du père protecteur de sa fille – Une maison ? On la fait sauter ! – Petite punchline – Un pont ? On le fait sauter ! – Plusieurs ponts et un immeuble ? On fait tout sauter ! – Petite morale philosophique des autobots sur l’espèce humaine – Hong Kong ?! On explose tout ! Ce quatrième volet s’autorise tout du moment que ça rythme le film. C’est peut-être ça le pire. Le reste n’est que du vide ou rien n’est lié et cohérent dans son univers. C’est la foire et c’est totalement gratuit. Du Michael Bay par excellence !

Alors faut-il attendre plus de ce réalisateur ? On ressort de la séance le cerveau incroyablement vide de bêtises (certaines sont drôles tout de même). et épuisé d’explosions. Ce qui est sûr, c’est que ce Transformers marque une fois de plus les limites de la gratuité face au manque de cohésion de l’univers créé. Trop tard, la lobotomie a déjà fait effet !

Article rédigé par Alexandre pour Conso-Mag.

 

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