Dans le monde des séries il y a deux grandes catégories, il y a les gros blockbusters de qualité (Game of Thrones, Breaking Bad) et il y a les petites séries qui ne payent pas de mine mais qui sont pourtant très bonnes (Californication, The Americans), au milieu on retrouve une flopée de nanars policier pour la ménagère de moins de cinquante ans (Hawaii 5-0, NCIS, etc). Orphan Black fait clairement partie de la seconde catégorie. Créée par Graeme Manson et John Fawcett, cette série canadienne de science-fiction à petit budget en a sous le capot. Orphan Black nous raconte l’histoire de Sarah, une marginale orpheline qui revient à Toronto après avoir disparu pendant presque un an. Sur le quai d’une gare elle se retrouve témoin du suicide d’une femme qui lui ressemble beaucoup, et elle décide alors de prendre son identité. Elle va alors se retrouver plongée dans un univers mystérieux, et va se rendre compte que les deux femmes sont toutes deux des clones, qu’il en existe d’autres, et qu’un assassin essaie de les tuer, une à une, pendant qu’une organisation essaie de surveiller ces clones.
Au premier abord l’histoire nous semble déjà vu, il existe plusieurs séries et films qui traitent du clonage. Pourtant les scénaristes arrivent à nous proposer quelque chose d’original, de logique et surtout qui ne part pas dans tous les sens. Si la série n’a pas le même budget que les grosses productions américaines, elle se rattrape grâce à un univers riche, plausible, et à un scénario en béton. En effet lorsque l’on se plonge dans la série il est difficile de décrocher un instant si bien qu’on se retrouve à enchainer les épisodes. Avec son intrigue à tiroirs, ses cliffhangers, son humour, les dix épisodes que compte la première saison se regardent très vite. Cette histoire de clones nous rend accro en très peu de temps.
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Mais si l’histoire fonctionne aussi bien c’est grâce à son actrice principale : Tatiana Maslany. Cette jeune comédienne interprète tous les clones de Sarah à la perfection, à tel point que l’on a jamais l’impression de voir toujours la même actrice. Pour chaque clone elle réussi à ajouter un petit quelque chose dans les mimiques, dans la démarche, dans le caractère, qui fait que l’on a y croit totalement passant du personnage de la mère de famille banlieusarde coincée au personnage de la geekette de labo, ou encore de la jeune femme punk-rock qui essaye de démêler toute cette histoire. Et lorsque l’un des clones se retrouve à se faire passer pour un autre clone, le vice est poussé encore plus loin. Tatiana Maslany mérite amplement un prix d’interprétation tellement l’exercice est compliqué.
Enfin, ce qui fait aussi le charme de la série c’est son humour. Ajouter un peu de comédie dans une série dramatique de science-fiction au sujet compliqué permet d’apporter un peu de légèreté au tout et permet au téléspectateur de souffler un peu. L’humour vient surtout du frère gay de Sarah qui nous offre des scènes très drôles, mais aussi du personnage de la mère de famille, au départ coincée, elle va nous offrir par la suite des pétages de plombs savoureux.
Orphan Back est donc une petite série à l’interprétation impeccable, pleine d’humour, et qui propose au téléspectateur une histoire captivante. Vite la suite !