2012 – Le test blu-ray

Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins et histoire de désamorcer toutes interrogations nées de mon test : OUI j’aime les films de Roland Emmerich. Voilà ça c’est fait !

Alors bien sûr, personne ne pourra me contredire, on a tous nos plaisirs honteux … Néanmoins, je ne peux m’empêcher d’entretenir une joie quasi enfantine lors de la vision d’un de ses films. Je me retrouve les yeux grands ouverts, pas parce que c’est bon, simplement parce que c’est divertissant. C’est ça aussi le cinéma : un DIVERTISSEMENT …

avisBon alors, si Michael Bay s’amuse à jeter ses films contre le mur, comme un môme, Emmerich lui, c’est plutôt la terre qu’il fracasse. Ainsi, après l’invasion extra-terrestre, le lézard mutant (Godzilla fut réalisé en réponse à la reprise des essais nucléaires par la France dans le Pacifique) qui détruit New York, après la mini période glaciaire qui s’abat sur l’hémisphère nord, c’est bien de la destruction du monde qu’il s’agit, ni plus, ni moins !!!

2012 repose sur notre fameuse peur de la fin du monde, peur présente dans toutes les civilisations, à toutes les époques et ce, même chez nous les gaulois, qui avons si peur que le ciel nous tombe sur la tête. Pour ce faire, Emmerich va utiliser le fameux calendrier Maya. Sans rentrer dans les détails (les bonus du BR sont là pour ça et plutôt bien foutus et explicatifs), les Mayas disposaient TRÈS longtemps avant notre ère, nos satellites et nos relevés météos, d’un calendrier extrêmement pointu. Ils avaient ainsi une année religieuse de 260 jours, une année civile de 365 jours (oui, oui comme nous) et un « compte » long de 5 125 ans. C’est ce compte long qui nous intéresse plus particulièrement ici puisque ce cycle de 5 125 ans, celui dans lequel nous sommes actuellement, doit se terminer le 21 décembre 2012. Et que chez les Mayas, la fin d’un cycle passait automatiquement par la destruction afin de permettre la naissance d’une nouvelle ère.

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La fin des temps :

Sans rentrer dans les détails, l’augmentation de l’activité solaire va entraîner la montée rapide et sans contrôle de la chaleur du noyau terrestre, entraînant la dérive des plaques, tremblements de terre, éruptions volcaniques, tsunamis, bref la totale.

Et c’est bien à la destruction de notre monde à laquelle nous allons assister pendant 2h30, à grands renforts d’évènements d’une ampleur pour le moins biblique. Pour ce faire, Emmerich a disposé d’un budget de 200 millions de dollars, et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça se voit. C’est l’un des films, visuellement parlant, les plus impressionnants qu’il m’ait été donné de voir. Des villes littéralement aspirées sous terre, des vagues de 1 500 mètres de haut, l’éruption du super volcan dormant sous le parc de Yellowstone.

Emmerich s’en donne à coeur joie et en profite pour éliminer quelques uns de nos symboles, citons pèle-mêle le Vatican, la Maison Blanche, Las Vegas … Que des symboles du pouvoir vous remarquerez ! J’y viendrais plus tard …

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Pour incarner les différents personnages, on va retrouver un bon petit paquet de têtes connues. Pour une bonne part, les rôles joués et les personnages incarnés ne méritent pas particulièrement d’être signalés mais quelques-uns sortent du lot. Woody Harrelson est excellent en animateur radio cinglé, adepte des conspirations et visiblement au courant de ce qui se trame, lui qui veut se tenir, littéralement, à l’épicentre du problème. Il sera servit ! Également, Danny Glover, en président des États-Unis. Son rôle reste très « stéréotypé », puisque le président va prendre conscience des limites de ses choix et décider de se sacrifier le moment venu. Soit …
Mais celui qui surnage clairement c’est bien entendu John Cusack ! C’est LE héros du film, divorcé, père de deux enfants, qui peine à recoller les morceaux de sa vie et qui doit travailler comme chauffeur de maître, lui dont le livre, édité, n’a pas dépassé les 500 exemplaires vendus. J’aime Cusack, il a une faculté d’interprétation intéressante à mon avis, il est capable d’être en léger décalage avec le contexte, désamorçant ainsi les situations de conflit avec un flegme très britannique pour le moins. Bref, sous le charme, comme d’habitude avec lui !!

Alors Emmerich, patriote ??

En visionnant Independance Day, le moins que l’on puisse se dire, c’est que pour un allemand, voilà quelqu’un qui joue beaucoup avec les symboles patriotiques américains, même un peu trop. Pourtant, pour peu que l’on se penche un tant soit peu sur ses dernières réalisations et que l’on accepte que quelques messages, certes ténus, se soient glissés, on peut se poser la question.
Godzilla qui « dénonce » les méfaits de la reprise des essais nucléaires dans le Pacifique. Le Jour d’Après qui renvoie dans les cordes les nations de l’hémisphère Nord, qui supportent le gros de la nouvelle ère glaciale, et qui finissent par trouver refuge plus au Sud, annulant pour cela les dettes des pays qui acceptent de les accueillir.
Enfin 2012 critique ouvertement le choix fait par les états du monde quant à la sélection des survivants, en grande partie reposant sur l’épaisseur de leur portefeuille. Bah oui, c’est que ça coute de l’argent de sauver le monde. Et les symboles politiques (la Maison Blanche), religieux (le Vatican) et de la société de consommation (Las Vegas) d’être détruits, certes comme le reste du monde, mais quand même.
Alors, la critique est petite et même un peu simple, néanmoins elle existe … Simplement Emmerich ne prend pas de risques. Il fait du cinéma populaire qui plaît aux masses. On aime ou on n’aime pas !

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Pour en finir, 2012 n’est peut-être pas le meilleur film du réalisateur, la faute à beaucoup de personnages trop « archétypaux », quelques facilités scénaristiques et un peu de bon sentiment. Mais qu’importe, car encore une fois c’est visuellement extrêmement impressionnant et les 2h30 se dévorent, sans temps mort.
En un mot donc comme en cent, du cinéma divertissant et prenant. N’est-ce pas finalement tout ce qu’on lui demande ?
Sur ce je vous laisse et je vais commencer à préparer mon paquetage et des provisions, le 21 décembre 2012 n’est plus si loin …

videoPlus les Blu-Ray passent et plus l’on atteint les limites de notre système de notation …
En effet cette galette, c’est du grand art tout simplement. Une multitude de détails que seul ce support pouvait révéler, une finesse de tous les instants, une TRÈS grande profondeur de champ, bref c’est parfait tout simplement.

Les séquences de destruction comme celles se passant en Californie sont quasiment du jamais vu, à tel point que l’oeil peine à suivre tant ils se passent de choses à l’écran et l’on se sent happé vers un côté et l’autre alors qu’il se passe quelque chose partout à la fois. Les anglais diraient Astonishing (étonnant pour les anglophobes) même le mot impressionnant semble faible.

audioLà encore du grand art puisque Sony nous dote simplement de deux pistes en DTS Master Audio 5.1, une pour la VF et l’autre pour la VO. Pas de jaloux !!!

Alors attention les oreilles puisque vos voisins risquent de débarquer, ça pète dans tous les sens, la spatialisation est au top, tous les canaux sont exploités et, comme nos yeux peinent à suivre, nos oreilles font de même. Car l’action se suit également par l’ouïe et les ingénieurs du son l’ont très bien compris.

Un vrai Blu-Ray de démo, comme pour la vidéo et d’ores et déjà une nouvelle référence.

bonusUn édition avec un disque là où les américains en ont deux, mais avec les mêmes bonus.

* Commentaire audio de Roland Emmerich et Harald Kloser : Pas forcément fascinant, mais les deux hommes ont le mérite de rendre le tout digeste. Pas mal d’infos notamment sur le pourquoi du film, les effets spéciaux, etc. …

* Making Of : Intéressant, informatif, notamment en ce qui concerne les effets spéciaux et leur réalisation.

* Roland Emmerich, le maitre de l’épopée moderne : Une ode à la gloire du réalisateur … Ça se passe de commentaires …

* La fin du monde : la vision des acteurs : Chacun livre sa vie sur la plateau, son expérience, etc. …

* Les théories scientifiques sur la fin du monde : Écrivains et scientifiques rassemblés pour nous dire que ça va arriver. On en prend ce qu’on veut, mais ça ferait presque peur à force …

* 5 scènes supplémentaires et une fin alternative : Toutes inutiles notamment la fin, complètement grand guignolesque !

* Calendrier Maya interactif : Pour connaître son horoscope et son profil. Marrant !!!

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