Dans la famille « acteur associé à un rôle pour l’éternité », je demande Harr… Daniel Radcliffe. Avec Horns, celui que l’on connaît donc pour son rôle de Harry Potter dans la saga éponyme joue l’un de ses premiers rôles post-Poudlard, et malheureusement pour lui c’est une catastrophe. Pas tant à cause de lui que parce que le film est foncièrement mauvais. En même temps,j’aurais quand même pu m’en douter vu le pitch de départ, mais il faut croire que ma foi est encore un peu trop grande malgré le nombre de navets qui sont passés entre mes mains.
Horns nous fait suivre l’histoire d’Harry – il s’appelle Ignatus dans le film à vrai dire, mais c’est beaucoup trop laid pour que j’écrive ce nom plusieurs fois dans mon article, sérieusement – un mec tout ce qu’il y a de plus normal, qui vit l’amour parfait avec sa petite chérie. Manque de bol, cette dernière est assassinée et le monde entier soupçonne Harry de l’avoir tuée. Rejeté par tous, il se réveille un matin avec une grosse paire de cornes (bande de pervers, what did you expect ?) et un étrange pouvoir : celui de faire avouer aux gens leurs plus sombres secrets. Le bonhomme se met alors à la recherche du véritable tueur de la belle rouquine, bien décidé à trouver le meurtrier et laver son image par la même occasion. OK. Mais le mec a des putain de cornes en fait, bordel. Comme une grosse chèvre.
Concrètement, Horns n’arrête pas d’osciller entre différents styles, peinant à trouver une véritable identité. Fantastique dans un premier temps, le film pioche occasionnellement du côté de l’humour à partir du moment où Harry hérite de son pouvoir. Spirituel/mystique ensuite, et carrément en plein délire pyschédélique par moments : Horns est un véritable pot pourri et on sent que le réalisateur, Alexandre Aja (l’homme derrière le crime contre l’humanité Piranha 3D, mais aussi les plus réussis Mirrors et La Colline a des Yeux), a voulu mettre trop de choses dans ce film. Quoi qu’il en soit, le mélange est clairement indigeste et on ne sait pas vraiment sur quel pied danser. Comme le film se plait à le dire, l’Enfer est pavé de bonnes intentions, et c’est visiblement le cas pour le long-métrage en lui-même.
Du côté du blu-ray, c’est beaucoup plus réussi, avec un très beau making-of de soixante-dix minutes en guise de bonus, ainsi que quelques scènes coupées. De quoi comprendre un peu mieux comment le roman de Joe Hill (qui est le fils de Stephen King, quand même !) a été adapté et de déchiffrer un peu les thèmes sous-jacents.
Allez, je conclue en vous orientant vers la critique rédigée par l’ami Matt, qui n’est pas tout à fait du même avis que moi, rédigée au moment de la sortie du film en salles.
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