Petit retour vers le futur aujourd’hui avec un zoom sur Fair Game, de Doug Liman, mettant en scène deux monuments du cinéma que sont Sean Penn et Naomi Watts. J’ai en effet récemment craqué pour la version Blu-ray du film afin de pouvoir le revoir, après en avoir longuement parlé avec ma chérie.
Le film s’inspire de faits réels et nous fait plonger dans les coulisses de la déclaration de guerre des Etats-Unis d’Amérique à l’Irak, en 2003. Valerie Plame (Naomi Watts) est une agent de la CIA chargée de la non-prolifération des armes de destruction massive, et enquête sur la possibilité que l’Irak soit en train de fabriquer une bombe atomique. Son mari, le diplomate Joe Watson (Sean Penn), se voit alors confier la mission d’apporter des preuves d’une prétendue transaction d’uranium au Niger, preuves qu’il ne trouvera jamais.
Ne tenant compte des conclusions de Joe Watson, le gouvernement Bush entre en guerre. Watson réagit alors vivement et fait publier un article dans le New York Times, intitulé « Ce que je n’ai pas trouvé au Niger », affirmant alors que l’administration entrait dans un conflit sans avoir le moindre preuve d’agissements malhonnêtes. Peu de temps après, la couverture de Valerie Plame est révélée à la face du monde, synonyme d’effondrement professionnel et personnel pour la jeune femme. Son travail ainsi que sa vie de famille lui glissent alors entre les doigts, et commence alors une sombre spirale pour elle.
Concrètement, le film est une incroyable réussite narrative. Les événements concernés sont très récents et nous font une fois de plus réfléchir sur la manipulation qu’il existe à la tête des états les plus puissants du monde. En s’inspirant de faits réels – la conclusion du film se fait d’ailleurs sur les images d’un véritable procès – mais en parvenant à rendre le tout très cinématographique, Doug Liman livre un grand film.
Côté Blu-ray en lui-même, on se rend compte des progrès faits en seulement quatre ans. L’image est belle à voir mais n’arrive pas au niveau des meilleurs productions actuelles. Du côté du son, on retrouve des pistes en DTS HD Master Audio 5.1. pour l’Anglais et le Français, mais je vous conseille très fortement la VO, les doublages étant très, très moyens pour une production de ce niveau.
Enfin, côté bonus, on retrouve un making of intéressant, accompagné d’un commentaire audio du réalisateur, Doug Liman, ainsi que de la véritable Valerie Plame. L’occasion de faire les liens entre la fiction et la réalité !