TEST – American Nightmare 2 : Anarchy

Le premier film American Nightmare ne m’avait clairement pas emballé lorsque j’avais été le voir au cinéma, et ce malgré un pitch de départ que j’ai trouvé vraiment intéressant. Dans un futur proche, les Etats-Unis, afin de réduire la criminalité – c’est du moins la raison officielle – proposent chaque année à ses citoyens de participer à la Purge, une nuit entière durant laquelle tous les crimes sont autorisés. En se focalisant sur une seule famille et avec une action se déroulant uniquement dans la maison familiale, le film ne parvenait pas réellement à retranscrire l’ambiance d’anarchie que sous-entend une telle situation.

C’est ce qui va être le point de départ du second épisode, intelligemment intitulé American Nightmare 2 : Anarchy. Ce second épisode nous fait suivre une poignée de personnages différents qui vont, par la force du chose, être amenés à se croiser et à tenter de survivre ensemble à cette nuit de folie que seuls nos amis américains peuvent inventer. On plonge cette fois au cœur d’une mégalopole, on voit les rues pleines de criminels d’un soir, on voit les purgeurs aussi crûment qu’ils doivent être perçus. Ceux qui ont réellement apprécié le premier épisode seront quant à eux un peu mis de côté puisque le style changement radicalement par rapport à celui-ci, la « faute » à un budget plus important pour cette suite.

James DeMonaco, le réalisateur et scénariste, parvient également à glisser deux-trois messages subliminaux, avec une réflexion – limitée certes – sur la situation aux Etats-Unis, du port d’arme à la « lutte des classes », ce combat entre riches et pauvres qui passe ici du sens figuré au sens propre. On aurait aimé que cette partie soit un peu plus centrale encore, à l’image de ce qu’a pu faire Snowpiercer par exemple en mélangeant admirablement bien message sociétal et action.

Du côté des acteurs, on note la très belle performance de Frank Grillo, qui prouve ici qu’il peut espérer des rôles beaucoup plus importants dans les prochains temps, lui qui a toujours été cantonné à des seconds rôles jusqu’à maintenant. A part ça, c’est plus ou moins le néant niveau casting avec des acteurs beaucoup trop mous et pas impliqués. Mention spéciale au couple en pleine rupture, complètement inintéressant alors qu’il y aurait pu y avoir matière à rendre le tout plus captivant.

Enfin, un petit mot sur le bluray en lui-même. On a droit à une belle piste en DTS HD Master Audio 5.1 concernant la version originale, tandis que la version française doit se contenter d’un petit 5.1 DTS classique. On privilégiera clairement la VO donc. Côté image, pas mal de noirs à signaler : je ne pourrais donc que vous conseiller de regarder le film sur une belle TV au risque de manquer une belle partie de l’intérêt du bluray. Enfin, petit « bouuuh » à l’attention des personnes chargées des bonus puisqu’on a droit à une seule toute petite séries de scènes coupées intitulées behind the anarchy. Triste.

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