[critique ciné] Die Hard: bienvenue au massacre de la licence

Die Hard – ou comment rendre une licence obsolète.

J’attendais ce film avec tant de hâte. Ben oui, quoi de mieux qu’un père et son fils qui se retrouvent en plein Moscou. Mais voilà, disons le tout de suite, c’était le scénario du film. Et que fait on une fois qu’on a écouté son scénario au bout de, accrochez vous, 3 minutes et 46 secondes (montre en main mais comme elle n’est pas atomique, laissons lui dans le doute une marge de 5 minutes), on a compris toute l’histoire. Tient d’ailleurs, si vous avez vu la bande annonce  de  Die Hard, vous savez celle de 2 minutes 30, vous aurez le résumé complet du film, scène finale incluse! Je ne vais pas faire comme à mon habitude de vous détailler les 5 premières minutes du film puisque  50% du temps c’est un écran noir avec des bruits et des dialogues, et que les autres c’est les bisous de papa au fiston (pour ceux qui ont vu le film, vous me direz que je vais vite en besogne, mais franchement c’est presque ça ;) ).

Les bons points de Die Hard

  • Y’a de l’action: heureusement. De l’action, de l’action et de l’action: Youpi. C’est déjà ça, on a pas payé notre place pour rien. Remarquez que le dernier rempart, niveau action, est au dessus de ce Die Hard. Pour ceux qui connaissent l’histoire de l’origine de la licence de Die Hard, vous aurez compris mon clin d’oeil pour Arnold Schwarzenegger. En effet, en 1985, celui-ci à jouer le rôle du Colonel Matrix dans le film Commando. Petite anecdote, Commando devait se nommer Matrix (qui fut une célèbre trilogie bien plus tard). Commando devait avoir une suite avec Arnold en star. Le nom de cette suite: Die Hard. Mais, il était en plein tournage dans une autre licence pas plus populaire que Die Hard: Prédator. Mais qu’elle est le fin lien entre Die Hard et Commando: il est simple: Commando fut le premier film d’action tel que nous les connaissons aujourd’hui: de l’action, de l’action et de l’action (en plus d’être le premier film à produit dérivé en tout genre).
  • Des cut scène à gogo: Au final, ça renforce le lien. J’irais plus loin: cela compense le manque de scénario (on va y arriver).
  • Bruce Wilis: McClane est en vacance, Bruce fait du tourisme sur le plateau de tournage. Il nous lance de bonnes vannes, trop rarement à mon goût, mais ça reste efficace. Et puis comme il n’y a pas de scénario, il est libre notre Bruce.

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Allez je spoile un peu. Ils sont suivis par les vilains russes avec un mec qu’ils doivent expatrier vers les Etats Unis (une sombre histoire de dossier). Le fils cherche une solution pour monter dans l’hôtel. On a droit a un gros plan sur la situation … et on fond du plan que voit on: Bruce , tout pépère, donne du fric à un mec de l’hôtel pour avoir son pass. Autre truc amusant. Le père et le fils sont sur un parking, le fils cherche à voler une caisse en crochetant la serrure. Et la notre Bruce arrive avec la clef de la voiture.Voila à quoi sert notre Bruce, a dire « Oh comme par hasard » . (A croire qu’il avait envie de se barrer vite du plateau, alors il a aidé à débloquer les problèmes le plus vite possible…)

Les mauvais points de Die Hard

  • La résolutions des problèmes ne se fait pas subtilement: allez les gars, on fonce dans le tas. Oui, même un camion remplie d’ogive nucléaire, qui explose, qui produit une petite fumée digne de la cheminée de ma grand mère et  ne tue pas la bande McClane. OUI. Ceci n’est pas une blague, c’était la scène de fin du film. Pitoyable. Comme je citais plus haut, Bruce aide à ce que ce Die Hard se finisse le plus vite possible (moins de 1h40).
  • Un scénario inexistant. On est dans la lignée de Commando. En fait, on l’a vraiment notre suite de Commando. Il aura fallut attendre presque 30 ans pour avoir une suite digne du premier film d’action. Et encore, avec Commando, c’est plus péchu et plus drôle.D’ailleurs, outre atlantique  on dirait que nous pensons la même chose à son sujet ( voir la revue de presse US du site première ). Je dirais que le script du scénario devait être celui ci: oh comme par hasard. Vous remarquerez que même les traducteurs se sont plantés entre les McClane Fils et Junio: Oui ils ont osé les prénommer John Sénior et John Junior … sauf que dans la réalité le père c’est John et le fils c’est Jack… après je dis ça je dit rien hein :) .
  • Le make up et les effets spéciaux digne de Star Crash: pour une fois ce n’est pas le choc des étoiles mais un choc tout court. Entre les maquettes en cartons pâte qu’on fait exploser a coup de pétard, un make up qui change plusieurs fois sur la même scène…  mais pourquoi ils ont pris un débutant? On lui a pas dit qu’au minimum on prend des photos entre chaque jours de tournage ?

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Pour conclure sur ce Die Hard

Même si je n’ai pas été tendre avec ce Die Hard, il reste un bon film d’action mais sans plus. En ce qui concerne la licence, on peut faire une croix dessus, elle est bien et définitivement morte. A voir si vous déprimez, et si vous êtes fans, à voir si vous souhaitez déprimer.

Synopsis: Bruce Willis est de retour dans son rôle le plus mythique : John McClane, le « vrai héros » par excellence, qui a le talent et la trempe de celui qui résiste jusqu’au bout. Cette fois-ci, le flic qui ne fait pas dans la demi-mesure, est vraiment au mauvais endroit au mauvais moment après s’être rendu à Moscou pour aider son fils Jack, qu’il avait perdu de vue. Ce qu’il ignore, c’est que Jack est en réalité un agent hautement qualifié de la CIA en mission pour empêcher un vol d’armes nucléaires. Avec la mafia russe à leur poursuite et la menace d’une guerre imminente, les deux McClane vont découvrir que leurs méthodes radicalement différentes vont aussi faire d’eux des héros que rien ne peut arrêter.

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