Astérix – Le Domaine des Dieux

Depuis tout petit, je suis un inconditionnel d’Astérix. Mon père m’a offert chacune des bandes dessinées du Gaulois quand j’étais gosse, et j’ai été bercé toute mon enfance par les « par Toutatis ! » et autres cris de la bande de villageois complètement cinglés d’Armorique. Après quelques long métrages sympathiques – dont le magnifique et cultissime Astérix : Mission Cléopâtre – le moustachu le plus célèbre de la BD revient cette fois-ci dans un film d’animation réalisé par Alexandre Astier et Louis Clichy, Astérix – Le Domaine des Dieux.

Astérix Le Domaine des Dieux - JaquetteQue nous prépare César cette fois-ci pour lutter contre ce petit village qui résiste encore et toujours à l’envahisseur ? Et bien à défaut de pouvoir intégrer cette partie de la Gaule à son empire, l’ami Jules se décide de « ramener Rome chez les barbares » en construisant un magnifique et luxueux domaines aux portes de leur village. Les Gaulois sauront-ils résister à l’appât du gain et au luxe romain ?

Concrètement, cette adaptation de l’album du même nom est globalement une belle réussite. En transposant Astérix en 3D, le Gaulois « s’encre dans le XXIème siècle » de très belle manière, comme l’a très justement noté Anne Gosciny, fille de René Gosciny, à l’origine du personnage avec Uderzo. Certains n’ont pas hésité à qualifier ce film de meilleure adaptation de la BD, tous temps et médias confondus. Je ne partage pas totalement cette impression, même si le rendu final me plait beaucoup. L’esprit de la BD est très bien retranscrit, et l’apport d’Alexandre Astier est notable en termes de dialogues et d’humour. Toutefois, j’aurais aimé à titre personnel qu’il aille un peu plus loin encore et se rapproche du talent qui est le sien dans Kaamelott. En l’état, Le Domaine des Dieux possède un côté enfantin un peu trop prononcé qui fera que les jeunes l’aimeront, les adultes un peu moins.

A part cela, la partie technique est bluffante. Les décors, principalement, ont bénéficié d’un soin tout particulier et on s’émerveille devant la beauté de certaines forêts et autres environnements. Les personnages, eux, sont très fidèles aux traits de la BD, même s’ils possèdent un aspect « caoutchouteux » qui gênera les puristes de films d’animation. Enfin, côté bonus c’est du très bon avec une foule de choses à découvrir, notamment des interview et commentaires audio des réalisateurs, plutôt intéressantes.

Allez, on finit avec une petite anecdote : Le Domaine des Dieux est le dernier film dans lequel Roger Carel prête sa voix à Astérix. L’homme de 87 ans a interprété le moustachu depuis le premier dessin animé paru en 1967 !

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